Le puits n°1 à droite et le n°2 à gauche.
Le puits n°1 (4 mètres de diamètre) est foncé en 1911. Malheureusement, le fonçage est interrompu par "la Grande Guerre". Il reprend à partir de 1921 et l'exploitation débute en 1927 sur un gisement de charbon gras et demi-gras. La première veine exploitée est la veine "Joseph". La fosse porte le nom de Joseph Delloye qui est administrateur de la compagnie des mines d'Aniche.
Le puits n°2 (5 mètres de diamètre) est également foncé à partir de 1927. Le charbon remonte par les deux puits. Ils servent également pour le service du personnel et la descente du matériel. La fosse Sebastopol d'Erchin sert de retour d'air. La fosse est équipée d'un triage et le charbon est envoyé par voie ferrée jusqu'au lavoir de la fosse Gayant à Waziers. Pendant plus de quarante ans, plus de 1000 mineurs travaillent sur le site de la fosse Delloye en produisant jusqu'à 1500 tonnes de charbon net par jour.
En 1971, la fosse ferme après avoir produit 8.287 millions de tonnes de charbon. Le puits n°1 (409 mètres) et le n°2 (518 mètres) sont remblayés dans la foulée.
Au cours de son exploitation, la fosse Delloye a connu une quarantaine d'accidents dont quatre ont provoqué la mort de 5 mineurs (en 1953, 1954 et 1966).
En 1973, les "Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais" par l'intermédiaire de son secrétaire général (Alexis Destruys) décident de la création du "Centre Historique Minier" sur ce site pour témoigner des trois siècles d’exploitation minière de notre région. La fosse est bien située au centre du bassin minier. Elle se compose de nombreux bâtiments (lampisterie, bains-douches, ateliers, magasins, salle des machines, infirmerie, bureaux d'ingénieurs et des géomètres, triage, bâtiments des recettes des puits 1 et 2 sans oublier les magnifiques chevalets!).
Le 4 juillet 1982, l'association du centre historique minier est lancée pour une ouverture au public en mai 1984.
En 1991, le centre a travaillé avec Claude Berri et son équipe cinématographique en mettant à disposition ses archives, en prêtant de nombreux objets pour qu'ils soient reproduits et en faisant découvrir les sites de la région propices au tournage du film Germinal.
Aujourd'hui, la collection du musée se compose de plus de 15 000 objets (machines, outils...), 30 000 clichés, 2.5 km d'archives des anciennes compagnies minières et des houillères. Le centre possède également une importante collection de fossiles issus du carbonifère. De plus depuis 1987, 450 mètres de galeries reconstituées par des anciens mineurs devenus guides complètent le musée.
Depuis son ouverture, le site a accueilli plus de 5 millions de visiteurs.
C'est aujourd'hui le plus grand musée de la mine de France.