Les mines de fer de l'Avesnois.

Le fer fait partie des 92 éléments chimiques naturels qui composent notre planète dans la catégorie des métaux. Il représente 35 % du poids de la terre et constitue en grande partie son noyau. On le trouve également à l’état naturel sous forme d’oxyde (avec de l’oxygène) dans la croûte terrestre.

 

Le minerai de fer est donc une roche composée d’oxyde de fer. Traité dans les hauts-fourneaux de la sidérurgie, le minerai (qui a été aggloméré) donne de la fonte que l’on transforme ensuite en fer forgeable ou en acier.

 

 

Le minerai de fer de l'Avesnois semble connu depuis l'an 1000 car il affleure en plusieurs endroits notamment au village de Feron (qui tient son nom du fer que l'on extrait). D'autres communes se nomment également Ferrière-la-Grande ou encore Ferrière-la-Petite...

 

A partir du début du XVIIIe siècle, deux types de minerai étaient exploités de manière industrielle dans l'avesnois: le minerai couvinien ou "mine rouge" et le minerai d'alluvions ou "mine jaune".

 

Ces exploitations s'étalaient sur environ une soixantaine de communes entre les agglomérations de Maubeuge au Nord et Fourmies au sud. Ce territoire est majoritairement occupé par des terrains agricoles, grandes forêts et quelques villages.

 

D'après le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), les travaux souterrains n'excédaient pas 60 m de profondeur.

 

La présence de ce minerai a permis très tôt l'installation des premières forges au charbon de bois ce qui explique que l'avesnois est le berceau de la sidérurgie régionale. Les maîtres de forges ouvrir de nombreuses mines pour recueillir le minerai qui servait à la fabrication de la fonte.

 

En 1845, les statistiques industrielles de la France font état pour le département du Nord d'un effectif de près de 400 mineurs employés à l'extraction du minerai de Fer.

 

Le bassin ferrifère de l'avesnois se situé donc entre Maubeuge et Fourmies. L'activité minière a cessé au alentour des années 1880 car à cette époque, la modernisation des procédés de fabrication de l'acier demandèrent une qualité de minerai plus importante. Aujourd'hui, il ne subsiste quasiment aucune trace de son exploitation.

 

Il est à noter aussi que dans le boulonnais quelques mines de fer ont été exploitées.

 

 

Document des archives départementales du Nord.
Document des archives départementales du Nord.

Sources des documents : BRGM

Les mines de fer de Lorraine.

A l'ouest de Metz, on trouvait les mines de fer et à l'est les mines de charbon. La sidérurgie était également très importante en Lorraine.
A l'ouest de Metz, on trouvait les mines de fer et à l'est les mines de charbon. La sidérurgie était également très importante en Lorraine.

 

Les plus importantes mines de fer de notre pays étaient en Lorraine. Ce gisement s'étendait de la frontière du Luxembourg aux régions de Metz et Nancy (environ 100 km sur 30 km).

Pour être complet, 95% du gisement était en France, 4% au Luxembourg et 1% en Belgique. Après-guerre, ce bassin était le troisième plus important au monde derrière les Etat-Unis et l'Urss. 

 

Il existait trois types d'extraction (carrières, galeries à flanc de coteau et par puits de mine).

 

Les mineurs de fer étaient surnommés "les Gueules jaunes" en référence à la couleur du minerai. Bien qu'il n'y avait pas de gaz dans les galeries, l'exposition aux poussières de fer développait la sidérose qui est une maladie professionnelle comparable à la silicose. Les puits étaient profonds au maximum d'environ 280 m. A partir de la fin des années 1940, le soutènement par boulonnage (boulons qui ancrent les parois et les plafonds des galeries en remplacement du boisage) permet progressivement l'utilisation d'engins mécaniques. L'activité des mines cesse définitivement dans les années 1990. D'après les chiffres du BRGM (en environ 150 ans d'exploitation industrielle) 40 000 km de galeries ont été foncées pour une production de plus de 3 milliards de tonnes de minerai de fer.

 

L'effectif à son apogée était d'environ 35 000 ouvriers mineurs.

 

Giraumont (Lorraine), la mine de fer
Giraumont (Lorraine), la mine de fer

Ci-dessous, quelques photos des mineurs de fer de Lorraine.

Les ardoisières des Ardennes.

 

Dans la région de Rimogne (arrondissement de Charleville-Mézières) l’ardoise a été exploitée à partir du XIIIe siècle. Une légende raconte que dès l’époque Gallo-Romaine commença l’exploitation... L’exploitation était réalisée d’abord sous forme de carrières. Bien plus tard, des puits seront foncés et équipés de puissantes machines d’extraction. L’activité cessa dans les années 1970. Le chevalement du puits Saint-Quentin a été conservé.

Photo prise au centre d'exposition des mineraux et fossiles des Ardennes.
Photo prise au centre d'exposition des mineraux et fossiles des Ardennes.